Tbilissi, capitale de la république de Géorgie, fut fondée au Vème siècle de notre ère et devint la capitale du royaume d’Ibéride au VIème siècle. Elle se transforma progressivement en une grande plateforme de commerce, riche de culture. Située entre l’orient et l’occident, sur le chemin de la route de la soie, Tbilissi a accueilli des communautés de différentes cultures, religions et ethnies. Elle mêle ainsi avenues haussmanniennes et quartiers médiévaux, mosquées, temples orthodoxes et synagogues. 
Au XIXème siècle émerge l’art naïf en Géorgie, avec comme figure de proue Niko Pirosmani. Niko Pirosmani est un peintre autodidacte. Dans sa recherche du véritable témoignage artistique, Niko Pirosmani était un artiste nomade, allant toujours plus à la recherche d’une Géorgie réaliste. Le travail de Niko s’immiçait dans de nombreuses scènes de la vie quotidienne géorgienne (banquets, scènes champêtres) et des portraits de scènes mythiques ou politiques pour les immortaliser. Il se fit un nom en réalisant de nombreuses enseignes de doukanis (tavernes de Tbilissi) en échange du gîte et du repas. L’art Géorgien, à travers les enseignes de Niko Pirosmani par exemple, a toujours été présent dans la vie des habitants, mais il peine à rayonner au delà des enceintes locales.

Environ 40% de la population géorgienne vit à Tbilissi et de nombreux artistes s’installent dans la capitale dans l’espoir d’y trouver leurs muses et des soutiens financiers. L’art régional fleurit dans les rues, les cafés et quelques anciens bâtiments désaffectés de l’armée soviétique tels que le ArtArea.

La société géorgienne post-URSS telle que nous la connaissons est remplie de politique et de religion; deux sujets qui alimentent la sphère privée depuis l’effondrement du bloc soviétique. Dans de telles circonstances, l’art contemporain agit comme un miroir par lequel ces deux sujets se reflètent. La plupart des artistes accusent le gouvernement de ne pas suffisamment financer les projets artistiques et les initiatives privées sont peu nombreuses, de sorte que nous ne pouvons pas expliquer le manque d’investissement dans l’art simplement par les difficultés économiques que traverse le pays. Nous aimerions ainsi contribuer au travail de recherche et de compréhension de ce manque de rayonnement de l’art géorgien.

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